Les bienfaits du stretching
Le sportif n’est pas toujours un bon élève en matière de stretching, pourtant ils ont leur importance pour la récupération notamment.
Lors d’une séance de stretching, on cherche à étirer les fibres musculaires et les tissus conjonctifs (tendons, ligaments et capsules articulaires).
La pratique sportive va solliciter les muscles : les fibres musculaires par leurs contractions vont raccourcir le muscle qui va rester après l’effort en position courte. Il va donc falloir rétablir l’équilibre et favoriser la position normale du muscle.
Quels sont les bienfaits du stretching :
- Préparent ou échauffent les muscles à l’activité,
- Augmentent la vascularisation des muscles et tissus,
- Permettent aux muscles de mieux récupérer,
- Améliorent la souplesse (amplitude du mouvement),
- Limitent la raideur inhérente à l’effort.

Les différentes techniques d’étirements
En fonction du moment des étirements et de l’activité physique pratiquée on choisira une méthode ou une autre.

Les étirements passifs
C’est l’allongement d’un muscle induit par une action extérieure (gravité, poids, élastique, partenaire…) et/ou par une traction manuelle (ex. assis au sol vous tirez votre pied de la jambe tendue avec votre main pour travailler sur l’étirement de l’ischio jambier)
En aucun cas les étirements ne doivent être fait brusquement, ni par à-coups. Procéder ainsi a pour conséquence de provoquer les effets inverses à ceux recherchés : risque de déchirure ou de contracture, augmentation de la raideur du muscle. La mise sous tension du muscle doit être lente, progressive et continue. Dès qu’une sensation de tension apparaît, ne pas chercher à aller plus loin et ne pas essayant d’étirer davantage le muscle.
Lors d’étirements passifs les muscles antagonistes sont sollicités inversement : lorsque vous allez étirer vos ischio-jambiers jambes tendues assis au sol, vos quadriceps seront alors en raccourcissement, en contraction.
On maintient la posture pendant 20-30s et répété 3 fois par muscles
Les étirements dynamiques
Ce type d’étirement s’exécute en 3 étapes :
-
- 10 sec : Etirer le muscle lentement jusqu’à la sensation de tiraillement
- 10 sec : Contracter le muscle (6 à 8 sec)
- 10 sec : Relâcher et enchaîner sur une phase d’exercices actifs pendant 10 sec (sautillements, mouvements de ciseaux, talons-fesses…)
La règle : « ça fait mal donc ça étire mieux ». SURTOUT PAS ! Un étirement doit toujours être réalisé en tension sous maximale. Ne jamais forcer, pas d’à-coups ni de mouvements violents.
Faut-il s’étirer avant ou après le sport ?
Avant l’effort :
On utilise plutôt les étirements dynamiques mais après la phase d’échauffement (exemple après 15 min de tapis, elliptique, vélo etc…)
Les étirements passifs ne sont pas conseillés avant l’effort, ils pénalisent la performance du muscle car l’approvisionnement en sang se fait difficilement, donc le muscle ne sera pas prêt à un effort violent.
Après l’effort :
C’est le moment de la douceur !
Il ne faut pas léser davantage les muscles qui ont été meurtris ou altérés par l’effort. Il faut aller d’autant plus doucement que la séance a été éprouvante. Il est fortement conseillé pour préserver ses fibres musculaires, d’attendre avant de s’étirer. Plus la séance a été difficile plus il faut attendre : après la douche, le soir voire le lendemain.
Les étirements passifs sont préconisés après l’effort : sans jamais chercher l’étirement maximal mais plutôt des mouvements progressifs.
En dehors de l’effort :
Il est parfois pertinent d’effectuer des étirements en dehors des séances d’entrainement ou de compétition. L’intérêt est de rééquilibrer, de lutter contre les raideurs, d’accélérer la circulation au niveau des capillaires musculaires.
On soigne son muscle en dehors des phases d’entrainement.
Ces étirements « bien-être » sont très bénéfiques pour les sportifs. Ils sont souvent mis aux oubliettes par manque de temps. Ils ont leur importance.
Les étirements « thérapeutiques »
Ce sont des étirements qui vont permettent la mise en route et le réveil des muscles et tissus conjonctifs (tendons, ligaments, capsule articulaire…).
On utilise ces étirements au quotidien au réveil, en cas de lombalgies chroniques, de tendinites diverses…. Ces étirements vont augmenter la vascularisation de ces tissus (muscles et conjonctifs), chauffer ces zones sensibles, réparer les microlésions … Autant de bienfaits qui composent aujourd’hui la récupération et la rééducation après une blessure, une tendinite ou tout simplement au réveil.
Chacun a surement déjà vécu ces situations :
Le matin au réveil, vous sentez parfois des raideurs et d’un coup en vous coiffant vous vous « bloquer » le dos = SOS Ostéopathe ! ou celle du tendon d’Achille raide et douloureux qui empêche de poser le pied au sol au réveil ! Il suffit de s’étirer les parties du corps sensibles aux raideurs avant ou dès la descente du lit.
Quels muscles doit-on s’étirer ?
On dirait facilement TOUS ! Utopie bien sûr !
Ce serait l’idéal d’avoir le temps d’étirer tous ses muscles mais soyons réalistes le temps nous manque, il faut donc choisir et varier !
Une séance d’étirement globale dure 1h voir 1h30 si on veut s’occuper de toutes les chaînes musculaires : postérieure, antérieure, colonne vertébrale, cervicales, bras, jambes etc…
On choisira les muscles à étirer en fonction de ceux que nous avons sollicités lors de la séance de sport sans oublier les muscles antagonistes.
Le dos demeure la partie du corps à étirer à chaque séance, vous y ajouterai ensuite le haut du corps (bras, pecs, cervicales…) si vous avez réalisé une séance de musculation plutôt axée sur le haut du corps, et/ou le bas du corps, si vous avez réalisé une séance de course à pied, de vélo etc….

Matériels utilisés pour les séances de stretching ?
Pour le stretching le poids du corps suffit largement à permettre l’étirement.
Cependant du matériel peut être intégré pour optimiser ou améliorer la posture d’étirements :
Exemple un soutien sous la jambe ou le bras par une balle en mousse permettra à une personne qui n’est pas suffisamment souple pour poser sa main ou son pied au sol de sentir grâce à la balle l’étirement.
Une serviette peut également aider à augmenter un étirement : par exemple pour les moins souples s’assoir, tendre les jambes et essayer d’attraper ses pieds est quasiment impossible, grâce à la serviette passée derrière les pieds la personne pourra se tracter vers l’avant.
Pour les étirements de la chaîne postérieur, des muscles para vertébraux, un roller (à picot ou lisse) sera utile pour détendre par différentes postures.
Bien d’autres matériels peuvent être utilisés en stretching en soutien, en aide.
Déroulement d’une séance de stretching
Essayer de vous mettre dans des conditions optimums à la détente et au relâchement musculaire.
Premières minutes : On commence par une détente profonde et un dénouement des articulations allongé sur le dos ou debout en étirant une jambe puis l’autre, un bras puis l’autre…à vous de trouver les mouvements qui vont libérer les articulations sans force.
Le cœur de la séance s’attarde sur les groupes musculaires choisis pour la séance (ou tous idéalement). Si vous étirer plusieurs groupes ou chaînes musculaires, il est conseillé de toujours commencer par le dos.
Si vous voulez des conseils, n’hésitez pas à venir participer au COURS de STRETCHING chez FixBody avec notre spécialiste du dos et des muscles profonds.
Important : les mauvaises pratiques du stretching
- Etirer les muscles à tout moment
- Rechercher l’amplitude maximale de l’articulation
- Bloquer la respiration
- Etirer un muscle blessé
- Provoquer une douleur importante
Bonne séance d’étirements et surtout relâcher vous, c’est déjà une forme d’étirements !
Marie-Hélène